Balade sous les Trois Pucelles

Nouvelle Balade avec le paternel.

Mon dieu cette fois j’en ai chié !

Je crois que ce petit filou prend beaucoup de plaisir à me présenter ses idées de randonné sous leur meilleur jour pour ensuite me regarder souffrir avec une délectation non feinte. Car, pour reprendre ses termes lorsque je me plaignais de la différence entre son évocation du programme et la réalité : « Omettre certains détails n’est pas mentir… » P’tit con ! (je te rassure, toi l’adorateur de l’autorité patriarcal, c’est très affectueux quand je dis ça).

Bref, nous avons donc baguenaudé entre Fontaine et St-Nizier-du-Moucherote, pour la bagatelle de 22km allez-retour et 1256m de dénivelé. Temps total : 4h. Calories consommées : Beaucoup trop !

Pour ceux qui n’habitent pas la région, c’est partir de la ville au niveau du flanc de la montagne pour aller tout en haut en empruntant les petits chemins. Il y avait d’ailleurs un tramway qui officiait de 1911 à 1951 et qui desservait les plateaux du Vercors.

C’est un sentiment très agréable de choisir le départ d’une balade de la ville-même pour très vite se retrouver en campagne, découvrir des paysages champêtres, tomber sur de magnifiques villas d’époque ou non, cachée dans les fourrés, profiter d’une vue magnifique sur les monts environnants et la ville.

Nous avons effectué une escale banane à La Tour Sans Venin, vestige de l’ancien château Pariset du XIIIeme siècle et faisant partie des 7 merveilles du Dauphiné. Au final ce ne sont que les ruines d’un vieux donjon. Mais ce qui est intéressant ce sont les légendes relatives à son nom (aucune n’est vérifiée, d’où le nom de légende).

- aucun serpent ne pouvait s'approcher près du château ou y vivre ;

- la terre de cet endroit guérissait des morsures de serpent ;

- « Sans Venin » marque la volonté de paix de la ville

- un temple fut élevé à la déesse Isis (déesse qui protégeait dit-on des serpents)

Etc Etc…

Je précise au passage que je n’ai vu aucun serpent aux alentours. La légende serait-elle vraie ??

Nous avons donc serpenté (huhuhu) jusqu’au sommet.

Je passerai rapidement sur le casse croute qui est similaire à la dernière fois : Œufs, sandwich, ricorée. Petite variante tout de même pour le dessert, un brownie dont densité ferait passer l’Osmium pour du polystirène (moment court de physique lol. Taka aller wikipédier Osmium si ça t’intéresse).

Cette pause nous a également permis de contempler les aiguilles des Trois Pucelles sous un nouveau jour. (C’est un triple éperon qui domine Grenoble à l’entrée du massif du Vercors). Tant qu’on en est à parler de légendes, tu vas bien me demander d’où vient ce doux nom de Trois Pucelles ??? mmm ?

Ouvre bien grand tes esgourdes alors !

IL y a bien longtemps, trois jeunes femmes étaient poursuivies par des mécréants. Voyant que cela se présentait mal pour elles, elles prièrent Saint Nizier de les sauver. Ce dernier répondit présent et ensevelit les persécuteurs ! Il se tourna alors vers les demoiselles et leur dit ces mots pieux : « Eh Oh les pétasses ! Si ces péteux voulaient vous pécho c’est pas que vous l’avez un peu cherché non ?? Qu’est ce que c’est que ces robes frivoles qui découvrent vos chevilles qui donnent le braquemart à toute la région ?? Allez hop ! (il siffle) je vous transforme en énorme pierres ! ça vous apprendra ! Non mais ! ».

Et c’est comme ça que naquirent les Trois Pucelles.

La redescente s’est bien passée, le sac a dos plus léger mais le ventre lourd. Au moins ce ne soient pas les mêmes muscles du dos qui travaillent…

C’est la fin de cette belle balade, j’espère que ça t’a plu cher lecteur assidu de mes badigeonnages littéraires.

Je te fais une bise de pucelle !